Au lac Tonlé Sap, dans la province de Pursat au Cambodge, la vie se déroule sur l'eau : les maisons, les marchés ou les écoles sont flottants.
Chaque matin, des enfants parfois âgés d'à peine six ans rejoignent leurs salles de classe flottantes, en pagayant sur de petites embarcations, un trajet fatigant que beaucoup font seuls.
Certaines écoles n'admettent que les élèves qui savent nager, retardant la scolarisation de nombreux enfants. En outre, les établissements du secondaire se trouvent éloignés sur le continent, si bien que peu d'élèves poursuivent leur éducation au-delà de la 6e année.
Phon Soray, âgé de 40 ans, enseigne depuis près de 20 ans dans ces communautés éloignées. Lorsqu'il est arrivé à l'école primaire Dei Roneat en 2008, l'école était abandonnée. « Les gens ne voulaient pas rester à cause de la mauvaise gestion et des tempêtes fréquentes », dit-il.
Aujourd'hui, l'école est transformée. Les salles de classe sont pleines, les manuels s'alignent sur les bureaux et les enseignants veillent à ce que personne ne soit à la traîne.
Selon M. Soray, le rétablissement est dû à la fois au dévouement des enseignants et au soutien solide de la communauté, allant des anciens du village qui encouragent l’assiduité des élèves aux résidents qui aident à réparer le bâtiment de l'école après les tempêtes.
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