Amélioration de la santé, de la croissance économique, de la résilience climatique ou de consolidation de la paix, l’éducation favorisent des changements transformateurs dans divers secteurs pour les communautés qui en bénéficient.
L'éducation multiplie les possibles. C'est l'investissement le plus important que nous puissions faire pour l'avenir de nos enfants, de nos nations et de notre monde.
De l'amélioration de la santé à la croissance économique, en passant par le renforcement de la résilience climatique et la promotion de la paix, l'éducation est un puissant catalyseur de changement. Son impact transversal pose les bases de sociétés plus stables et durables.
Le GPE travaille avec les pays partenaires pour tirer parti du pouvoir de l’éducation et ainsi mener à des changements pérennes dans l’éducation ainsi que dans d’autres secteurs.
Les exemples ci-dessous montrent qu’investir dans l’éducation ne se limite pas uniquement à favoriser l’apprentissage. Cela contribue également à débloquer le potentiel humain, entraînant ainsi des retombées positives pour des communautés entières et pour les générations à venir.
Nourrir les esprits et soutenir la santé
La santé et l’éducation sont étroitement liées. Un enfant éduqué a plus de chances de prendre des décisions éclairées ayant une incidence positive sur sa santé et sur celle de sa famille.
Quand l’éducation répond à la fois aux besoins en matière d’apprentissage et de santé, elle pose les bases d’une société plus saine.
Les enfants en bonne santé sont plus susceptibles d’aller à l’école, de rester en classe et d’apprendre, ce qui rend la santé et la nutrition à l’école essentielles pour l’équité et l’apprentissage.
Le GPE aide les gouvernements à intégrer des interventions prioritaires telles que l’assainissement, l’hygiène menstruelle et le soutien psychosocial dans les systèmes éducatifs.
Les pays partenaires peuvent également tirer parti du réseau du GPE pour établir de nouveaux partenariats et mobiliser des ressources pour des approches financièrement durables, notamment l’alimentation scolaire.
À Madagascar, les systèmes d’éducation et de santé travaillent conjointement pour améliorer le bien-être des élèves et augmenter leur assiduité.
Avec le soutien du GPE, le ministère de l’Éducation a mis en place des initiatives telles que le déparasitage scolaire et la distribution de suppléments de fer et d’acide folique, des mesures simples mais efficaces pour maintenir les élèves en bonne santé et engagés dans l’apprentissage.
La mise en œuvre de ces programmes de santé ayant été mise à mal par la pandémie de COVID-19 en 2021 – à la suite de la fermeture des écoles - le ministère de la Santé s’est tourné vers le déparasitage communautaire, tandis que le ministère de l’Éducation a continué d’en surveiller l’impact.
Résultat : plus de 2,25 millions d’enfants ont reçu des compléments au fer et à l’acide folique en 2022, et 1,25 million d’enfants ont reçu des traitements vermifuges.
En Mongolie, le programme d’alimentation scolaire est devenu la pierre angulaire d’une éducation holistique.
Ce projet financé par le GPE, mis en œuvre par le ministère de l’Éducation et géré par Save the Children, appuie les autres programmes d’alimentation scolaire dont bénéficient 48 000 enfants dans 45 écoles.
Ce projet a aussi permis de former 135 administrateurs scolaires, cuisiniers et nutritionnistes, en mettant l’accent sur la création de menus nutritifs, la préparation des aliments, l’hygiène, les pratiques de production et la sécurité des équipements.
Ces efforts permettent de renforcer à la fois la qualité des apprentissages et la santé.
Création d’emplois grâce à l’éducation
L’éducation ouvre aussi la voie vers les opportunités économiques.
En priorisant l’éducation, les gouvernements jettent les bases d’une main-d’œuvre qualifiée qui stimule la croissance économique.
Une éducation de qualité permet aux jeunes d’acquérir les compétences dont ils ont besoin pour réussir sur des marchés du travail en évolution rapide, façonnés par les changements technologiques, notamment l’intelligence artificielle, et la transition vers des économies plus vertes.
Au Tchad, le financement du GPE soutient un projet mené par le gouvernement visant à renforcer l’alphabétisation et les compétences pratiques grâce à l’éducation non formelle, en particulier pour les femmes.
L’UNESCO et l’UNICEF assurent la gestion du financement du GPE. Les formations proposées portent sur l’alphabétisation, l’apprentissage du calcul ainsi que des formations dans divers métiers telles que : la transformation du karité, du néré, du manioc et des arachides ; le maraîchage ; l’élevage de chèvres, de moutons et de volaille ; la couture, la menuiserie, le travail du bois et la maçonnerie.
Plus de 10 900 femmes ont été formées à l’artisanat et sont désormais plus indépendantes.
Au Bangladesh, Cox’s Bazar accueille le plus grand camp de réfugiés au monde, et près de la moitié des jeunes ne sont pas scolarisés et risquent la pauvreté, l’exclusion sociale et l’adoption d’un comportement répréhensible.
Pour briser ce cercle vicieux, le Bangladesh donne aux adolescents vulnérables les compétences dont ils ont besoin pour travailler et s’épanouir.
Grâce aux financements du GPE et au soutien technique apporté par l’UNICEF, le programme gouvernemental Skills-Focused Literacy for Out-of-School Adolescents (enseignement axé sur les compétences pour les adolescents non scolarisés) aide les adolescents non scolarisés âgés de 14 à 18 ans à apprendre à lire, à écrire et à compter, ainsi qu’à développer des compétences de la vie quotidienne et professionnelles grâce à divers cours allant de l’enseignement de la couture, de l’informatique aux compétences en électricité ou encore en restauration.
Plus de 6 800 jeunes issus de communautés d’accueil de réfugiés ont ainsi reçu une formation et nombre d’entre eux, comme Kutub, 17 ans, qui avait quitté l’école en 8e année à cause de difficultés financières, ont trouvé un travail.
« Cette formation m’a permis d’être plus discipliné, d’apprendre de nouvelles compétences et de voir les choses d’un point de vue pratique » déclare-t-il.
Depuis 2018, le soutien plus large apporté par le GPE à Cox’s Bazar a permis à près de 135 000 enfants et adolescents issus de camps de réfugiés et de communautés d’accueil d’accéder à l’éducation.
Lorsqu’on donne aux personnes les moyens d’apprendre, de gagner leur vie et de subvenir aux besoins de leur famille, elles sont en mesure non seulement de se construire un avenir meilleur, mais aussi d’aider leur communauté à sortir de la pauvreté et à favoriser une croissance économique durable.
Renforcement de la résilience climatique grâce à l’éducation
Le changement climatique est l’un des défis les plus pressants de notre époque, qui a des conséquences sur les communautés vulnérables du monde entier.
L’éducation joue un rôle essentiel dans le développement de la résilience, en aidant les individus à se préparer aux menaces climatiques et à s’y adapter.
L’éducation augmente la sensibilisation au climat de 8,6 %, confirmant son rôle stratégique dans un monde en perpétuelle turbulence.
Au Soudan du Sud, où les inondations et la sécheresse sont de plus en plus fréquentes, le GPE et Save the Children ont aidé le ministère de l’Éducation à construire 176 salles de classe résistantes aux inondations dans 22 écoles et à renforcer la résilience de la communauté grâce aux systèmes d’alerte précoce, à la préparation et à la planification des interventions.
Plus de 400 membres de comités de gestion des écoles et d’associations parents-enseignants ont été formés à la gestion et à la réduction des risques de catastrophe, et des clubs scolaires liés à l’environnement conduisent des activités de plantation d’arbres.
En 2019, au Mozambique, les cyclones tropicaux Idai et Kenneth, suivis de pluies exceptionnellement abondantes, ont gravement affecté la qualité des apprentissages pour des milliers d’élèves.
En réponse, le GPE a mis en place dans les écoles des activités visant à préparer les enseignants et les élèves aux situations d'urgence et à leur donner les outils nécessaires pour réagir aux catastrophes et s’en remettre.
Dans l’ensemble du pays, 90 formateurs nationaux, provinciaux et de district (y compris 40 comités de gestion des catastrophes dans les écoles) ont reçu une formation sur la réduction des risques de catastrophe et la gestion des situations d’urgence, et aident aujourd’hui à diffuser ce savoir à plus grande échelle.
Ces efforts démontrent que l’éducation peut servir de plateforme pour développer la résilience : elle aide les communautés à faire face aux chocs climatiques, mais aussi à s’en relever et à en sortir renforcées.
Reconstruction et promotion de la paix grâce à l’éducation
En période de crise ou de conflit, l’éducation joue un rôle essentiel dans le rétablissement de la normalité, la promotion de la stabilité et la protection de l’avenir des enfants.
Une année d’éducation supplémentaire peut réduire le risque de conflit jusqu’à 20 %, avec un impact particulièrement fort lorsque filles et femmes ont un accès égal à l’apprentissage.
Le Soudan connaît la plus grande crise de déplacement d'enfants au monde, avec plus de 5 millions d'enfants déplacés à l'intérieur du pays et vers les pays voisins. Au total, plus de 14 millions d'enfants ne sont toujours pas scolarisés.
De nombreuses écoles ont été détruites et/ou sont utilisées comme abris pour les personnes déplacées.
Grâce au financement accéléré du GPE, l’UNICEF, Save the Children et leurs partenaires nationaux de mise en œuvre soudanais ont déjà soutenu plus de 285 000 enfants.
Le soutien de l’UNICEF a permis aux autorités et aux communautés locales de rouvrir 181 écoles et de mettre en place 365 espaces d’apprentissage sûrs.
Ces derniers offrent des programmes d’apprentissage accéléré et sont dotés de matériel pédagogique et d’apprentissage ainsi que de fournitures récréatives, assurant une approche holistique qui privilégie l’apprentissage et le bien-être des enfants.
Le financement du GPE a également soutenu la création de plus de 100 centres d’apprentissage en ligne dans des communautés éloignées, avec un contenu numérique innovant aligné sur le programme national, aidant les enfants à réintégrer le système formel.
En Syrie, de nombreux enfants n’ont pas pu suivre le cursus scolaire normal, en partie ou en totalité, à cause des conflits qui durent depuis plus de dix ans.
En 2022, grâce au financement du GPE et de plusieurs partenaires de développement, l’UNICEF a pu proposer un programme d’auto-apprentissage et des cours de rattrapage à 18 000 enfants du gouvernorat d’Al-Hasakeh, au nord-est de la Syrie.
Ce programme spécial permet aux enfants qui ne peuvent aller à l’école en raison de violences, de déplacements ou parce qu’ils doivent travailler, d’étudier à la maison ou dans des centres d’apprentissage communautaires, aidés de responsables d’enfants ou de bénévoles.
Une équipe mobile, appuyée par l’UNICEF, se rend également régulièrement sur place pour proposer des activités récréatives aux enfants.
Grâce à la coordination efficace du GPE, de l’UNICEF et des autres partenaires de développement, un plus grand nombre d’enfants non scolarisés ont désormais la possibilité de recevoir une éducation en Syrie.
Ces efforts mettent en lumière le rôle vital de l’éducation : même dans les environnements les plus difficiles, l’éducation représente l’espoir, la stabilité et la voie vers la paix.
Qu’il s’agisse de progrès en matière de santé, de croissance économique, de résilience climatique ou de la consolidation de la paix, l’éducation est au cœur des changements profonds.
Avec un financement de 5 milliards de dollars, le GPE mobilisera la force de son partenariat pour soutenir les réformes menées par les pays, débloquant ainsi des milliards supplémentaires en cofinancement et en investissements nationaux afin que chaque enfant puisse aller à l’école, apprendre et s’épanouir.
Multiplier les possibles. Financer l'éducation. Financer le GPE.
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