Dans de nombreuses régions du monde, les enfants marginalisés font face à des obstacles freinant leur accès à une éducation de qualité.
Une étude soutenue par le GPE KI démontre que les chefs d’établissement peuvent être des acteurs du changement afin de favoriser l’équité et l’inclusion dans l’éducation.
Ces stratégies fondées sur des données probantes peuvent-elles pour autant faire aboutir des réformes de l’éducation ?
Avec l’aide du GPE KIX, une démarche conjointe avec le Centre de recherche pour le développement international (CRDI), un groupe de partenaires a mené des recherches sur la manière de renforcer la capacité des chefs d’établissement à relever les défis locaux liés à l’inclusion de façon durable et à grande échelle au Pakistan, au Népal et dans les écoles de personnes réfugiées afghanes.
Dans cet article de blog, nous partageons les stratégies et enseignements principaux qui ont favorisé la mise à l’échelle de ce travail au Pakistan, mené par l’Allama Iqbal Open University (AIOU) en partenariat avec diverses agences gouvernementales et la Commission nationale des droits de l’enfant (NCRC).
Les agences gouvernementales impliquées dans ce projet sont réparties dans plusieurs régions et incluent la Direction générale de l’éducation spécialisée (Pendjab), les organismes d’éducation du gouvernement fédéral (Rawalpindi), la Direction générale de l’éducation (Islamabad), le Service d’éducation scolaire du ministère de l’Éducation (Pendjab), Sightsavers (Pakistan) et la Commission nationale des droits de l’enfant (Pakistan).
L’approche : les communautés d’amélioration en réseau (NICs) de chefs d’établissement
Nous avons adopté une approche ascendante et commencé par le lieu concerné (l’école) et les principaux agents les mieux placés pour répondre au défi (les chefs d’établissement).
Dans de nombreux pays, et notamment au Pakistan, les chefs d’établissement (les directeurs et les principaux) ont traditionnellement des fonctions administratives, et sont peu encouragés à essayer des approches innovantes et inclusives.
En outre, ils reçoivent peu de formation professionnelle sur les enjeux liés à l’inclusion dans l’éducation.
Notre recherche pour le GPE KIX visait à remettre en cause ce fait établi en recherchant une manière d’encourager les chefs d’établissement à identifier et à résoudre les problèmes d’exclusion dans leurs écoles et leurs communautés.
L’une des stratégies permettant d’identifier ces problèmes consistait à déterminer si une faible assiduité ou un taux élevé d’abandon scolaire étaient davantage prévalents dans un groupe d’élèves précis (par exemple, les filles, ou les enfants en situation de handicap).
Au début de ce projet, nous avons constaté que la majorité des chefs d’établissement était au courant des disparités d’accès à l’éducation des enfants, et que certains prenaient des mesures pour y remédier en répondant à leurs besoins basiques d’élèves : uniformes scolaires, chaussures et livres.
Toutefois, il s’agissait de mesures ponctuelles, et peu de chefs d’établissement entraient dans un processus d’enquête, d’analyse et d’incitation à l’inclusion.
Entre décembre 2022 et décembre 2023, nous avons travaillé de concert avec les autorités scolaires locales pour créer de petits groupes de chefs d’établissement appelés « communautés d’amélioration en réseau » (ou NICs).
Chaque NIC, composée de 8 à 10 chefs d’établissement, se réunissait régulièrement en présentiel et mettait l’accent sur l’apprentissage continu, la résolution en communauté des problèmes et la prise de décision fondée sur les données, le tout en lien avec l’inclusion en matière d’accès et de participation à l’éducation.
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