Dans le comté de Bogor où je vis, de nombreux enfants n’ont pas pu bénéficier d’un soutien adéquat, en raison du manque de systèmes intégrés permettant de signaler et d’intervenir face aux cas de violence à l’école.
Ces élèves sont également confrontés à des barrières linguistiques et culturelles, lorsqu’ils signalent des actes de violence et demandent de l’aide.
C’est pourquoi je mets tout en œuvre pour intégrer la technologie dans les salles de classe, non seulement dans le but d’améliorer l’apprentissage, mais également de protéger les élèves.
En collaboration avec des réseaux dirigés par des jeunes, ainsi que des partenaires de la société civile et de l’innovation numérique, nous construisons un système de communication privée en ligne qui permettra aux élèves de signaler plus facilement les actes de violence et de trouver l’aide dont ils ont besoin.
Le besoin de collaboration pour construire des solutions numériques
Dans le cadre de mon travail avec FORUMPUAN, j’ai eu l’occasion de longuement échanger avec plusieurs représentants de lycéens du comté de Bogor.
Nous construisons notre système de communication privé de sorte que les élèves et leurs parents peuvent signaler ou demander de l’aide en cas de violence à l’école, conformément aux lois indonésiennes sur la protection de la vie privée.
Cette plateforme soutiendra les élèves par le biais d’OSIS (Organisasi Siswa intra Sekolah, une organisation intrascolaire pour les écoles du premier et du second cycle de l’enseignement secondaire) et de TPPK (Tim Pencegahan dan Penanganan Kekerasan), une équipe de prévention et d’intervention contre la violence qui est présente dans les écoles de toute l’Indonésie et qui travaillera en coordination avec le groupe de travail au niveau provincial.
Cette plateforme entend également mobiliser les parents, les organisations locales de la société civile, le milieu de la jeunesse et le gouvernement local.
Ce système de communication privé sera également directement relié au Cangkang Kecil Safe House, un centre de protection pour les survivants de violence à l’école et sur les campus, et le premier refuge desservant Tangerang du Sud, Tangerang et le comté de Bogor.
En plus de traiter les plaintes, le système continuera d’évoluer pour mieux répondre aux besoins des élèves, notamment grâce à une série de courtes enquêtes destinées aux écoles, ainsi qu’aux superviseurs et assistants des organisations partenaires (société civile et gouvernement) qui appuient le développement et la mise en œuvre de la plateforme.
Les données recueillies grâce à ces enquêtes permettront d’analyser des cas de violence potentielle qui auraient pu échapper à l’attention de l’équipe de TPPK, lors de ses visites sur le terrain. Ces données seront également utilisées comme matériel de suivi et d’évaluation par l’équipe du refuge Cangkang Kecil.
Mettre à jour la réalité de la violence sexiste dans l’éducation
Nous savons que la violence basée sur le genre en milieu scolaire (VBGMS) recouvre la violence physique, psychologique et sexuelle. Chacune de ces formes de violence touche différemment les filles et les garçons.
C’est pourquoi mon travail, dans l’une des écoles secondaires du comté de Bogor, est essentiellement axé sur la prévention et la réponse à la violence sexiste par le mentorat et la gestion des cas de violence sexuelle.
Je cherche également à élargir la communauté de la Coalition en Indonésie, afin de créer des groupes de jeunes locaux dans toutes les régions.
Je suis également une alliée stratégique pour les élèves qui sont confrontés à de la violence scolaire dans l’une des universités d’État de Tangerang du Sud.
En 2024, aux côtés de représentants des écoles et des pensionnats publics, j’ai eu l’occasion d’assister à une consultation sur la violence sexiste dans les écoles, organisée par le HCR (l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés) et Arigatou International, une organisation à but non lucratif dédiée au bien-être des enfants.
Des témoignages de violence sexiste dans les écoles ont été présentés avec une grande pertinence. Bien souvent, une telle violence commence par une « blague » jugée inoffensive, mais s’intensifie plus tard.
Cela illustre la façon dont des attitudes préjudiciables, où les hommes et les femmes ne sont pas considérés comme ayant les mêmes droits et où certains degrés de violence sont acceptés, peuvent s’ancrer dès l’école.
Une telle situation met en péril le bien-être des élèves, ainsi que leur santé physique et émotionnelle, tout en nuisant à leur développement cognitif et émotionnel.
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