Il est environ midi dans une école primaire de la préfecture de Nagasaki, au Japon. Les élèves enfilent leurs blouses blanches et leurs couvre-chefs assortis dans une salle de classe où règne une effervescence discrète.
Ils se répartissent en équipes et se déplacent sans hésiter entre le chariot à repas et les rangées de tables. Ce n'est pas uniquement le moment du repas de midi, c'est un moment d'apprentissage.
Ici, le déjeuner n'est pas servi dans une cafétéria. Il n'est pas non plus acheté dans un distributeur automatique.
Au Japon, le déjeuner à l’ecole, ou kyūshoku, est un rituel partagé, une leçon de nutrition.
Il témoigne de l'attention portée aux autres et favorise le sens des responsabilités à travers les interactions sociales. Il est au cœur de ce que les Japonais appellent le shokuiku, ou l'éducation alimentaire et nutritionnelle.
Qu’est-ce que le shokuiku ?
Le shokuiku (食育) est plus qu'un simple enseignement nutritionnel.
Défini par la loi japonaise de 2005 sur le shokuiku, ce concept désigne l'acquisition des connaissances, des compétences et des attitudes nécessaires pour faire des choix alimentaires sains, rester en bonne santé et comprendre la dimension culturelle et sociale de l'alimentation.
Il intègre l'éducation sanitaire, morale et physique, et n'est pas seulement enseigné dans les manuels scolaires, mais aussi à travers la pratique et l'expérience.
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